3LA CONSTRUCTION DU COMPTE D’EXPLOITATION TYPE DU FRANCHISE

La contruction du compte d'exploitation type du franchisé est fondamentale pour le futur réseau : les résultats obtenus détermineront notamment le consentement des candidats franchisés à rejoindre l'enseigne, et le financement de leur investissement par les banque. Après une brève explication de méthode par Gouache Avocats, vous trouverez ci-après un focus par KPMG, cabinet d'expertise comptable.








On part du compte d’exploitation type tiré de l’expérience des pilotes et défini comme indiqué à l’étape précédente.

Puis :

  • on détermine, si le franchiseur ou une société de son groupe fournit des produits aux franchisés, les prix de cession des marchandises et on procède à l’adaptation de la marge commerciale brute en conséquence ;

En effet, les conditions d’approvisionnement des franchisés peuvent différer de celles dont bénéficie les pilotes du franchiseur, que ce soit pour des raisons objectives (volume d’achats par exemple) ou subjectives (arbitrage de marge). La discrimination entre acheteurs est possible en droit français, sous certaines réserves. Dès lors, s’il était décidé que les prix d’achat dont le franchisé bénéficiera devaient être différents de ceux appliqués aux pilotes du franchiseur, il serait nécessaire d’adapter en conséquence le niveau de la marge commerciale brute dans le compte de résultat type du franchisé.

  • on tient compte des modifications de paramètres induits par l’exploitation par un indépendant : par exemple, si le franchisé remplace le responsable de point de vente, la masse salariale sera impactée ;

 

  • on obtient alors le compte de résultat type d’un franchisé.

Il ne restera plus qu’à introduire les droits d’entrée et les redevances pour finaliser ces comptes.








L’objectif de cette étape consiste à déterminer la structure du compte de résultat métier, à valoriser les agrégats de ce compte de résultat, et à appréhender la durée d’atteinte du rythme de croisière standard de l’activité d’un franchisé (a minima le seuil de rentabilité ou le calcul du point mort).


1°/ La structure du compte de résultat métier


Il convient de bien cerner la formation du résultat afin de mettre en relief les ratios clés de l’activité du réseau de franchise en création. La connaissance du métier du franchisé constitue le pivot d’une approche appropriée. Le compte de résultat doit d’une part être exhaustif en termes de produits et de charges mais il doit aussi d’autre part offrir une présentation typique de l’activité du franchisé, offrant une vision pertinente des comptes.


2°/ La valorisation des agrégats du compte de résultat type du franchisé


La valorisation des agrégats du compte de résultat métier consiste à évaluer d’une part le chiffre d’affaires futur et d’autre part budgéter les lignes de charges. C’est l’expérience tirée des pilotes du franchiseur qui va permettre cette analyse. A noter que la mise en place d’un benchmark qualifié et adapté propre aux pilotes existants permet de fiabiliser et de sécuriser cette approche. Il convient bien entendu d’intégrer les droits d’entrée et les redevances pour finaliser le compte de résultat métier.


3°/ La progression sur les premières années


Sauf exception, un projet de création d’entreprise en franchise n’atteint pas son rythme de croisière dès la première année d’ouverture. Il est donc important d’évaluer la durée de la montée en puissance du projet du franchisé en fonction d’une multitude de critères comme la zone géographique, les infrastructures existantes autour, la concurrence, etc.
Une fois le résultat et la capacité d’autofinancement des premières années établis, il convient à l’aide de ceux-ci d’évaluer la faisabilité financière du projet du franchisé en fonction des investissements et de la structure du financement.