Ne rentre pas dans le champ de l’article L. 442-6, I, 2° du Code de commerce l’interdiction de clauses relevant d’une autre disposition

A l’occasion d’un pourvoi en cassation, la société Carrefour a formé la question prioritaire de constitutionnalité suivante « Le fait de prohiber purement et simplement, en application de l’article L. 442-6 I 2° du Code de commerce (déséquilibre significatif), l’insertion de certaines clauses, portant notamment des obligations de résultat, dans des contrats conclus entre un distribution et un fournisseur, privant ainsi les parties, de manière générale et pour l’avenir, de la possibilité de convenir de telles clauses sans leur réserver la possibilité de prévoir une contrepartie de nature à rétablir un équilibre dans leurs droits et obligations respectifs, ne porte-t-il pas atteinte disproportionnée à la liberté contractuelle de ces dernières au regard de l’objectif de défense de l’ordre public économique que ledit article défend ? ».

Le Conseil constitutionnel ayant déjà eu l’occasion de répondre à cette question portant sur l’interdiction des clauses d’accords commerciaux contraires à l’article L. 442-6, I, 2° du Code de commerce, la Cour de cassation juge qu’il n’y a pas lieu de la renvoyer devant le Conseil constitutionnel.

Parallèlement, la Cour de cassation indique que l’article L.442-6, I, 2° dudit code « ne permet pas de prohiber de manière générale et pour l’avenir l’insertion dans des contrats commerciaux de clauses créant un déséquilibre significatif dans les droits et obligations des parties, l’interdiction de telles clauses étant prévue par l’article L. 442-6, III, alinéa 2 de ce code ».

Décision de la chambre commerciale de la Cour de cassation du 25 juin 2015 RG n° 14-28.013

Découvrez nos services et outils associés

se_défendre_contre_ses_concurrents

Réseaux de distribution, Concurrence

Programmes de conformité concurrentielle

Le droit de pratiques anticoncurrentielles constitue un enjeu majeur pour les entreprises.

Le contrôle de la concurrence et les prérogatives des autorités communautaires de l’Autorité de la concurrence se sont accrus.

Le montant des sanctions s’est accru, et le risque est majeur, des solutions alternatives aux procédures contentieuses (clémence, transaction, engagements) s’étant toutefois développées en permettant d’offrir des outils de gestion de risque additionnels.

Le droit de pratiques anticoncurrentielles constitue un enjeu majeur pour les entreprises.

Le contrôle de la concurrence et les prérogatives des autorités communautaires de l’Autorité de la concurrence se sont accrus.

Le montant des sanctions s’est accru, et le risque est majeur, des solutions alternatives aux procédures contentieuses (clémence, transaction, engagements) s’étant toutefois développées en permettant d’offrir des outils de gestion de risque additionnels.

Et les ressources sur le même thème : "Déséquilibre significatif"

Réseaux de distribution, Concurrence

L’articulation entre « avantage sans contrepartie » et « déséquilibre significatif »

« Avantage sans contrepartie » et « déséquilibre significatif » : des fondements qui se cumulent, se recoupent mais dont le régime diffère.  A l’heure où l’on parle d’avancer les négociations commerciales, il est intéressant de s’arrêter sur la décision rendue par la Cour d’appel de Paris du…

Relations clients fournisseurs

Application de plein droit des pénalités de retard prévues à l'article L. 441-6 du Code de Commerce

Les pénalités de retard pour non-paiement des factures prévues par l’article L. 441-6 du Code de commerce sont dues de plein droit, sans rappel et sans avoir à être indiquées dans les conditions générales des contrats. Pour mémoire, l’article L. 441-6 du Code de commerce alinéa 12ème du Code…

Réseaux de distribution, Concurrence

Point d'étape sur la notion de déséquilibre significatif

Jean-Baptiste Gouache (Avocat – Associé) Membre du collège des experts de la Fédération Française de la Franchise Martine Behar-Touchais (Professeur Agrégé – Of counsel – Gouache)  A l’approche de la période de renégociation des conventions uniques, et compte tenu du développemen…

Réseaux de distribution, Concurrence

Licéité de la suspension d’un référencement pour des raisons légales de conformité

La Cour de cassation valide la pratique de Google de suspendre les comptes publicitaires de ses clients en cas de manquements suspecté ou avéré par ces derniers à la législation.  

Contactez nos avocats

Premier rendez-vous de qualification de besoin gratuit